Rassemblement du mardi 8 novembre 2016

, par udfo82

Intervention FO Santé 82 du 8 Novembre 2017

La ministre de la santé se réjouie d’avoir comblé le trou de la sécurité sociale pour 2017. Peut-être ! Mais à quel prix ? Ce sont 3,5 milliards d’économie imposés aux établissements de santé sur 3 ans.

Pour cela cette année se sont mis en place des regroupements d’hôpitaux obligatoires (GHT). De 1 000 hôpitaux hier, il est programmé de ne laisser subsister seulement que 135 GHT avec la prévision de supprimer 22 000 postes et 16 000 lits d’hospitalisation ainsi qu’une mobilité forcée des agents.

Déjà, pour des raisons financières, une partie de la population renonce à une partie des soins. De plus, dans certains domaines, on connait une attente de plus en plus longue pour certains RDV médicaux. Même phénomène dans les services d’urgence.

Les salaires de la fonction publique sont gelés depuis 2010. Et ce ne sont pas les augmentations de 0,6 % de juillet 2016 et de février 2017 qui vont redonner du pouvoir d’achat aux fonctionnaires. D’autant plus, qu’avec la mise en place du PPCR (parcours professionnel, carrière et rémunération) que FORCE OUVRIERE et la CGT ont refusé de signer. Certes, de 2016 à 2020, cela va donner 11 points d’indice de plus en moyenne mais en contrepartie, les déroulements de carrière seront beaucoup plus longs et toutes les bonifications d’échelon n’existeront plus.

Pour l’hôpital de Montauban,  Sur 1 800 agents, 270 sont en CDD. Certains signent leur contrat au mois le mois ou tous les 3 ou 6 mois alors qu’ils sont présents dans l’établissement depuis 2013. Ils sont devenus aussi sinon plus précaires que certains salariés du privé qui eux-mêmes sont déjà mal lotis. Grâce au rapport de force, nous avons pu obtenir une vingtaine de stagiarisations et concours, faisant reculer la direction qui avait décidé leur gel jusqu’à fin 2017.

 Depuis le 1er janvier 2016, les aides soignants embauchés en CDD ne touchent plus la prime spécifique qui représente 10 % du salaire. Malgré des courriers à l’ARS, au ministère de la santé, rien ne bouge.

 Dans le cadre du plan de retour à l’équilibre, les moyens de remplacement ont été diminués. Nous voyons apparaitre une explosion de « l’intérim soignant » qui revient pourtant beaucoup plus cher. Allez comprendre la gestion financière de l’établissement ! C’est vrai que l’hôpital n’est plus du tout attractif pour les nouveaux diplômés.

 Des suppressions de lit d’hospitalisation sont programmées alors même que la population continue de croitre et que des listes d’attente dans certains services existent.

 60 000 heures restent dues car elles ne sont ni payées, ni récupérées. C’est le retour du travail obligatoire gratuit ! Certains cumulent plus de 300 heures supplémentaires.

La situation est aussi dégradée dans les autres hôpitaux et maisons de retraite mais aussi dans les cliniques privées du département.

L’éternelle question reste, l’hôpital doit-il être rentable ??? Pour FO, c’est Non, il doit pouvoir répondre aux besoins en santé de la population. Mêmes soins pour tous et de même qualité surtout dans notre département dont la population est en constante augmentation.

A FO, nous refusons de nous prosterner devant les dieux de l’économie et rentabilité.

Nous voulons des conditions de travail dignes (dans quelques hôpitaux, certains sont allés jusqu’au suicide) pour tous les agents autant les soignants que les techniques ou les administratifs.

Nous voulons continuer à offrir des soins de qualité à toute la population.

Défendons nos systèmes de santé et de protection sociale de proximité, de qualité, afin qu’ils soient accessibles à tous et répondent aux besoins de la population.

 Mobilisation pour notre Santé

 Tract Rassemblement 8 novembre 2016