CONFLIT DE LA STEF MONTBARTIER

, par udfo82

EXPRESSION FO

L’UD FO 82 tient à répondre aux propos rapportés dans la presse et tenus par quelques salariés toujours en grève au sujet du mouvement à la STEF de Montbartier.

Dès le début du conflit, FO était aux côtés de la CGT, et l’a soutenu dans ses ambitieuses revendications, alors même que les siennes étaient bien en-deçà (Revendications initiales de FO : 50 € d’augmentation générale par mois, une prime de 300 € exceptionnelle au titre de 2020, et surtout l’amélioration des conditions de travail).

FO a fait le choix de sortir du conflit au bout de 3 semaines pour plusieurs raisons :

  • Les avancées obtenues n’étaient pas négligeables : 50 € en moyenne d’augmentation générale, prime exceptionnelle de 200 €, mise en place de groupes de travail sur les conditions de travail, étalement sur 4 mois des retenues sur salaire pour fait de grève, et levée des poursuites contre les grévistes) ;
  • L’attention des pouvoirs publics et politiques ont été retenues ;
  • Un certain nombre de salariés en grève avaient fait connaître leur souhait de pouvoir reprendre le travail, sans toutefois oser l’exprimer dans les assemblées générales. Dans ce difficile contexte économique et sanitaire, certains vivent parfois des tensions familiales avec un conjoint placé en activité partielle voire au chômage ;
  • Le conflit avait déjà tendance à s’enliser du fait de la possibilité donnée par la convention nationale de pouvoir faire venir des salariés d’autres sites pour remplacer des grévistes, et par la compensation de la perte d’activité du site de Montbartier par les sites de la Haute-Garonne et du Lot-et-Garonne qui ne sont pas entrés dans le conflit, alors même que la CGT y est pourtant également majoritaire.

Sur les accusations d’avoir collaboré avec l’employeur, FO rappelle qu’elle a tout de même tenu 3 semaines dans le mouvement. L’employeur voit-il cela comme une collaboration ? Pas si sûr.

Sur l’accusation de trahison, FO répond simplement qu’il est difficile pour des salariés d’oser exprimer en AG un avis contraire à celui de fortes personnalités qui souhaitent que le mouvement perdure et qu’il est alors naturel qu’ils préfèrent ne pas participer à ces AG. D’ailleurs, le délégué syndical FO de la STEF, à la demande de sa section syndicale et des sympathisants, avait fait part de son intention de reprendre le travail à son homologue CGT de la STEF Montbartier. Pour autant, il n’a pas exclu de reprendre le mouvement ultérieurement si l’accord n’était pas respecté. Sur le fait que l’accord de sortie de grève puisse être dénoncé à tout moment par l’employeur, cela pourrait en effet être possible car FO ne représente que 28 % dans l’entreprise. Le poids de la CGT le rendrait plus sûr, bien qu’un employeur puisse, à tout moment, et sous réserve d’en respecter les délais et le formalisme, dénoncer tout accord signé dans son entreprise.

FO souhaite de tout cœur, pour tous les salariés de la STEF Montbartier, que le combat poursuivi par la CGT aboutisse à un meilleur accord que le sien, mais FO craint à présent un dénouement tragique à cette affaire, tant les salariés en grève restent déterminés et la direction inflexible.